mercredi 18 janvier 2012

Sainte Marie

La belle plage de l'Île Sainte Marie
Mythique Côte Est que certains appellent aussi Côte du Palissandre, et d´autres Côte des Épices. Elle est effectivement tout cela, et il suffit de s'attarder sur le front de mer du Grand Port pour sentir la cannelle et le girofle s'échapper de leurs entrepôts pour envahir le fond de l'air. Il pleut peut-être ici un peu plus souvent qu'ailleurs, mais c'est plutôt une bénédiction qu'autre chose, car la région doit à la pluie d´être la plus verte de l'île ! Le nombre de touristes est en constante augmentation ces dernières années, et Toamasina a de plus grandes ambitions encore pour le jour où les liaisons régulières en train reprendront. Mais la Route National 2 que nous allons emprunter est tout aussi pittoresque et permet de vivre à chaque tour de route et en direct une mutation géographique partie des hauteurs d´Antananarivo pour ne s'achever que sur les rives de l'Océan Indien. Le littoral au Nord de Toamasina aligne les "coins de paradis", mais nous continuerons jusqu'à Soanierana Ivongo où aura lieu l'embarquement pour la dernière étape de ce périple qui a pour nom : Sainte Marie...
Sainte Marie est en fait un archipel composé d´une île principale tout en longueur et de 7 îlots dont les noms rappellent une nature et une histoire très particulières : l'îlot Madame, l'île aux Forbans, l'île aux Baleines, les îlots aux Sables et l'île aux Nattes à sa pointe Sud. La végétation principale y borde des plages de sable blanc souvent hérissées de rochers noirs épars, et protégées par un récif corallien. Dans ce sanctuaire de la nature, le climat est nuancé par l'insularité et la petite largeur de l'île (aucun point n'y est à plus de 3 km de la mer !). Il en résulte un climat moins pluvieux et plus doux que sur la Côte Est, et une très agréable surprise pour les touristes
Île de Sainte Marie ou Nosy Boraha, véritable petit paradis tropical de 60 km de long, s’étire le long de la côte Est de Madagascar.
Lieu authentique toujours préservé du tourisme de masse, elle est le lieu de villégiature privilégié d’habitants de villes Malgaches comme Antananarivo qui souhaitent se reposer et profiter d’un décor idyllique constitué de plages désertes et de villages de pêcheurs.

L’île recèle mille trésors à découvrir :
-promenades,
-baignade,
-plongée sous-marine découverte de son histoire bercée par la piraterie,
-rencontre avec les baleines à bosse, et dégustation de punch coco face à la mer illuminée par un merveilleux coucher de soleil.
Sainte Marie, c’est aussi un des derniers sanctuaires des baleines à bosse, chaque année à partir du mois de Juillet, et jusqu’au mois d’Octobre, elles se retrouvent dans les eaux peu profondes du canal de Sainte Marie pour mettre bas, chercher un compagnon et exécuter une frénétique parade nuptiale avant de s’accoupler … et offrir aux « whales watchers » de magnifiques spectacles. Etrange destinée que celle de cette île où aucun point n’est à plus de 3 km de la mer, et dont un esprit facétieux a dit un jour qu’elle avait le profil d’un illustre Général !
Il était une fois. Des brumes de ces temps d’avant le temps où tout n’était encore que légendes, Sainte Marie en a surtout retenu deux. Celle de Boraha ou Raborahigny, un naufragé sauvé miraculeusement par une raie-requin qui aurait également fait jaillir pour lui la source sacrée d’Ankobahoba. Celle aussi de Tanazy, chasseur de baleine et lanceur émérite de harpon, ce qui lui valut son surnom de « Mpitoraka Trozona ». Plus tard quand ses disciples prenaient la mer, les femmes se séparaient de leurs bébés jusqu’à leur retour pour, disait-on, que les baleines en fassent autant avec leurs baleineaux. Ce temps n’est plus car aujourd’hui Sainte Marie et les baleines sont les meilleurs amis au monde, un peu grâce au girofle, un arbre providentiel qui a radicalement changé les habitudes de vie des anciens chasseurs. Demandant peu de soins, il donne des clous après 5 ans et ce jusqu’à l’âge canonique de 100 ans ! Il faut seulement savoir les cueillir à temps, sinon ils se transforment en fleurs, puis en fruits rouges. Ile de l’Arbre du Voyageur dont la silhouette en éventail peuple toutes les collines, terre taillée pour la randonnée en VTT avec une bonne centaine de kilomètres de pistes bien cyclables, sanctuaire des variétés les plus rares d’orchidées allant de la mauve, insolite avec sa hampe florale dépassant le mètre, à l’orchidée noire qui se développe uniquement sur le palmier Raphia, Sainte Marie hier comme aujourd’hui est avant tout en symbiose avec la mer. Ne dit-on pas que des marins saint-marines, embauchés et appréciés par les flottes étrangères, sillonnent tous les océans ?
Leur « mer-patrie » est un immense aquarium naturel où, autour des îlots comme à l’Est ou sur les récifs frangeants, les plongeurs ont le choix des meilleurs spots au milieu d’une riche et abondante faune sous-marine. Certains, comme sous l’épave de la Cocoteraie, offrent des possibilités de descente en nocturne. Magie garantie ! Et puis, on ne se lassera pas d’en parler, il y a les baleines qui font le spectacle de Juillet à Octobre. Avec la Basse Californie, le Mexique et le fleuve Saint Laurent, Sainte Marie est l’un des rares endroits au monde où on peut les observer dans d’aussi bonnes conditions.

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